Hommage aux combattants de la Liberté

Depuis quelques années, pour me rendre à mon travail, en vélo ou en voiture, je passe devant ce cimetière militaire sans y avoir jamais franchi le portail. C'est le 5 juin 2014, lors de la préparation de la commémoration du débarquement du 6 juin 1944 par les dirigeants du monde, que j'ai garer mon cycle pour m'y intéresser.

Il s'agit de la nécropole nationale de La Doua, qui annonce, par un panneau signalétique le texte suivant :

« Ce site, ancien terrain d'exercice de l'armée française, servit aux occupants de lieu de fusillade au cours de la seconde guerre mondiale. De nombreux résistants ont été exécutés près de la butte. ils étaient internés à la prison de Montluc après avoir été condamnés par le tribunal militaire allemand qui siégeait à Lyon de 1943 à mai 1944 et dont la compétence s'étendait à tout le sud de la france. Ils provenaient notamment du maquis du Charolais, à Baubery, en Saône et Loire, du maquis de l'Isère, du réseau Franc-Tireur et du réseau Alliance.

En septembre 1945 les corps de 77 d'entre eux furent découverts, 60 ont été restitués aux familles et 17 ont été inhumés à La Doua en tombes individuelles derrière la butte après d'importantes cérémonies. Une plaque adossée, en 1995, au mur des fusillés commémore le sacrifice de ces patriotes.

La nécropole nationale de La Doua, aménagée autour de la butte des fusillés, a été inaugurée en 1954 et deviendra l'un des lieux de recueillement de la région lyonnaise. Elle regroupe 6359 corps de soldats morts pour la France :
- 3622 de la première guerre mondiale
- 2723 de la seconde guerre mondiale dont des corps exhumés de cimetières militaires

Elle honore la mémoire des combattants originaires de l'ancien empire français, tombés lors des deux guerres mondiales. Elle abrite également les sépultures de 5 soldats tués en Indochine, de 7 en Algérie et d'1 au Liban.
De nombreux combattants alliés de 1914-1918 et de 1939-1945 y reposent aussi. »

Comme les projectiles meurtriers, au hasard, j'ai pris en photo, quelques sépultures pour rendre hommage aux inconnus qui y reposent. Le soldat des unités belges de 1914-1918 Camille LIBERT ; celui de la 90ème Infanterie italienne Angelo MELUCCI ; Mohamed BEN HAMOU du 5ème Régiment Tirailleurs Marocains en 1941 ; Joseph ERGO mort le 18 septembre 1918 ; les résistants Maurice KORZEC au côté d'un inconnu, autre fusillés de 1943.