Visite du Mémorial de la prison de Montluc

La prison militaire de Montluc, située en face du fort du même nom (1831), a ouvert ses portes en 1921, en refermant surtout celles de 122 cellules individuelles de 4 m² pour soldats et sous-officiers et de celles de 5 pièces de 16 m² pour les officiers.

Elle a ensuite été utilisée pendant la Seconde Guerre Mondiale par le régime de Vichy de 1940 à 1943, puis par les occupants nazis entre janvier 1943 et le 24 août 1944 qui incarcéraient jusqu'à huit détenus dans la même cellule, avec environ 7700 prisonniers durant cette période.
En septembre 1944, pendant l'épuration à la Libération, des collaborateurs, des hommes de la Gestapo et des miliciens sont incarcérés à la prison.

A partir de 1955, toutes les exécutions capitales devant avoir lieu à Lyon sont pratiquées dans l'enceinte de la prison jusqu'à la dernière, le 22 mars 1966, il y a 52 ans aujourd'hui.
Entre 1959 et 1961, c'est à Montluc que les Algériens membres du FLN et du MNA, condamnés à mort par le tribunal permanent des forces armées (TPFA) sont incarcérés et onze d'entre eux y sont guillotinés.
Elle devient une prison civile à partir de 1947 et ferme ses portes en 2009 comme maison d’arrêt pour femmes ; elle est alors inscrite au titre des monuments historiques au mois de juin de la même année.
La prison est ensuite transformée en Mémorial National qui ouvre ses portes au public en 2010 avec pour objectif de rendre hommage aux milliers de Résistants, Juifs, et otages, victimes des nazis et de Vichy, pendant la période de la Seconde Guerre mondiale, et de mieux comprendre la mise en place des politiques de répression.

Le Mémorial National de la prison Montluc est ouvert gratuitement à la visite du mercredi au samedi (14h00-17h30) de septembre à juin avec une visite guidée à ne pas rater à 15h30 (durée environ 90 minutes). D'autre horaires plus larges en été.
Actuellement et jusqu'au 30 juin 2018, l'exposition temporaire intitulée « Klaus Barbie 1987, Mémoires d'un procès - Montluc, une prison dans l'Histoire » est installée dans le chemin de ronde. Le boucher de Lyon, ancien chef de la section IV de la « Sipo-SD » (Gestapo) de la région, est incarcéré quelques jours symboliquement à Montluc en 1983, après son interpellation en Guyane (expulsé de Bolivie).